Poème
Si j'étais né en 1840 aux Etats-Unis,
Servie par des esclaves que les années ont détruits
Et le travail flétris
Aurais-je laissé leurs âmes et pensées ignorées
Ou les aurais-je aidés à parler?
Aurais-je fait preuve de pitié?
Ou aurais-je montré une froide indifférence
Face à leur terrible souffrance
Me serais-je fait ma propre opinion
Ou aurais-je écouté l'incessant carillon
Des autres pensées me disant
De repartir en riant
Mais au fond qui suis-je pour juger
Et critiquer
Et réprimander toute les actions de ces bourreaux
Car ce que nous aurions fait, on ne le saura jamais vraiment
Avant d'être forcé à choisir un camp.